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Des milliers de mangas piratés : c’est ce que propose le site Japscan, aujourd’hui dans le viseur de la justice française. Le tribunal judiciaire de Paris a en effet ordonné, mercredi 23 juillet, le blocage de la plateforme ainsi que de ses sous-domaines en France, après une procédure lancée par le Syndicat national de l’édition (SNE).

Le tribunal ordonne « aux sociétés Bouygues Telecom, Free, SFR, SFR Fibre et Orange de mettre en œuvre ou faire mettre en œuvre, toutes mesures propres à empêcher l’accès au site japscan.lol (…) et notamment par le blocage des noms de domaine et sous-domaines associés » pour une durée de dix-huit mois, peut-on lire dans la décision de justice consultée par l’Agence France-Presse.

« Spécialisé dans les mangas, manhwas (BD coréenne), manhuas (BD chinoise), BD et comics, Japscan proposait près de 13 000 titres accessibles depuis le territoire français au mépris des droits des auteurs et des éditeurs, et était consulté par plus de 690 000 visiteurs uniques par mois en France », développe le SNE dans un communiqué.

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Ralentissement du manga

« Le Syndicat national de l’édition mène une lutte active contre le piratage récemment marquée par deux succès obtenus devant le tribunal aux fins de bloquer le site Z-Library. Cette nouvelle action entérine la volonté du syndicat de défendre le droit d’auteur à chaque fois qu’il est menacé », a déclaré Vincent Montagne, son président. Sur son site, Japscan explique que « les mangas proposés (…) sont des traductions non officielles réalisées par et pour les fans, dans un but strictement informatif » et encourage « vivement à acheter la version officielle disponible dans votre pays, afin de soutenir directement les créateurs ».

Le manga et le webtoon ont connu une croissance effrénée en France au début des années 2020, avant de marquer le pas, voire de reculer depuis 2023. Selon le cabinet GfK (groupe NielsenIQ), le chiffre d’affaires du manga a baissé de 13 % en 2023, puis de 4 % en 2024. Le piratage est lié à la mauvaise santé actuelle du secteur, estime le SNE. « Ce phénomène impacte directement les ventes des éditeurs dans un marché en baisse. Sur l’année 2024, les ventes du secteur éditorial mangas ont diminué de 9,3 % en volume », déplore le syndicat.

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Le Monde avec AFP

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