Derrière une verrière, alignés côte à côte, 12 étranges cadres en bois coulissants équipés de cordes, de sangles et de ressorts, de différentes couleurs selon leur niveau de résistance, attendent les hôtes du soir. Il est presque 19 heures et celles qui poussent l’une après l’autre la porte du studio The New Me, installé dans le 6e arrondissement de Paris, ne sont pas venues s’allonger sur ces drôles de lits pour grignoter quelques heures de sommeil, mais pour un cours de « reformer », une variante du pilates en plein essor.
« On met un ressort bleu, qui correspond à des exercices d’intensité moyenne, on s’allonge sur le dos et on attrape la petite sangle. Et un, deux, et trois », rythme Sacha Douriant, la professeure du jour. Pendant cinquante-cinq minutes, les participantes, toutes trentenaires, à la silhouette tonique dans leur combo legging-brassière-chaussettes antidérapantes, vont enchaîner debout, sur les genoux, assises ou allongées, des exercices en équilibre sur leurs machines, pieds et bras entravés par des sangles. De loin, on croirait voir un instrument de torture. Le mélange de contrainte et d’instabilité, créé par les roulements du chariot, augmente la sollicitation des muscles et donc l’intensité du gainage.
Une clientèle féminine et aisée
En 2023, Constance de Schompré, une ancienne avocate reconvertie dans le bien-être, a été la première à importer en France cette approche revisitée du pilates, venue des Etats-Unis. Avec succès. En deux ans, elle a ouvert 16 adresses en propre à Paris et 11 en franchise en région. « D’ici à la fin de 2025, 35 nouvelles implantations sont prévues dans des villes de plus de 100 000 habitants », explique la fondatrice de The New Me, aujourd’hui leader en France.
Il vous reste 74.35% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.










