Dans le paysage de la livraison alimentaire à domicile, Picnic fait figure de rescapé. Cet acteur discret d’origine néerlandaise a émergé en France en 2021 pendant la phase d’effervescence du naissant « quick commerce », ce secteur qui consistait à livrer des courses en quelques minutes, sept jours sur sept, à partir d’entrepôts urbains nommés « dark stores ».
Une vingtaine de start-up, souvent fondées à l’étranger, espéraient alors prendre de vitesse les grandes surfaces. Les Kol, Getir, Flink, Gorillas ou encore Cajoo avaient séduit les jeunes urbains pressés en leur livrant sodas, chips et gâteaux ou leur repas du soir. Toutes ont fini par mettre la clé sous la porte, étouffées dans leur folle expansion par l’inflation et la hausse du coût de l’argent qui a raréfié les financements. « Tout le monde nous comparait à ces acteurs, mais on ne s’est jamais classé dans le “quick commerce”. On livre le lendemain de la commande », plaide Grégoire Borgoltz, directeur des opérations de Picnic en France.
A l’inverse de ces start-up, ce supermarché en ligne, né aux Pays-bas en 2015, a continué à se développer. Il a débuté ses livraisons à Valenciennes (Nord), en avril 2021, avant d’essaimer dans d’autres villes du nord de la France – Lille, Douai (Nord), Lens (Pas-de-Calais)… Désormais, PicNic prétend détenir 40 % du marché de la livraison à domicile dans ce secteur. Il s’est également implanté en Ile-de-France, il y a deux ans.
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