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C’est une parabole malheureuse de l’industrie solaire en France, l’histoire d’une avance trop vite perdue. Créé en 1979 par des salariés de Philips, acquis par le canadien ATS en 1997, Photowatt a compté parmi les principaux fabricants de panneaux photovoltaïques dans le monde, au début des années 2000. Avant de péricliter, éclipsé à la fois par les surcapacités de la concurrence chinoise et par un défaut de stratégie à l’échelle française.

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Et c’est ainsi qu’après s’être recentrée sur la découpe de plaquettes de silicium (les wafers), l’une des toutes dernières entreprises de la filière solaire encore debout dans le pays s’apprête à cesser ses activités. Son propriétaire depuis 2012, le groupe public EDF, a annoncé, le 24 janvier, une fermeture prochaine. De février à mai, un processus d’information-consultation est prévu avec les organisations syndicales quant aux conditions de départ des 162 salariés de l’usine de Bourgoin-Jallieu (Isère) – où l’entreprise est établie depuis 1990, après des débuts à Caen, en Normandie.

« Les salariés de Photowatt avaient conscience qu’une telle issue était plausible », a réagi d’emblée l’intersyndicale (CGT, CFE-CGC, CFDT et FO), dans un communiqué, attendant désormais « de la part d’EDF qu’il agisse comme le grand groupe qu’il est et qu’il traite les salariés de manière digne et respectueuse ». De son côté, le « grand groupe » en question justifie la fermeture par un « déficit structurel » de Photowatt. Il serait de « l’ordre de 30 millions d’euros par an », selon Bruno Bensasson, alors auditionné à l’Assemblée nationale en tant que dirigeant d’EDF Renouvelables, en janvier 2023.

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