Philippe Cassard, pianiste et producteur de « Portraits de famille » sur France Musique : « Pour moi, ce n’est pas à la radio qu’il manque de la musique classique, mais à la télévision »

Pianiste à la carrière internationale, spécialiste de Mozart, Schubert et Debussy, Philippe Cassard est aussi un passeur de talents bien connu des auditeurs de France Musique : il a reçu le prix de la SCAM et le grand prix de l’Académie Charles Cros pour « Notes du traducteur » qu’il présenta de 2005 à 2015. Pour fêter les 10 ans de ses « Portraits de famille », émission qui rassemble quelque 200 000 auditeurs chaque samedi, il a concocté deux émissions spéciales (diffusées les 17 et 24 mai et podcastables à l’envi), conçues comme une véritable fête avec des artistes et amis tels que Michel Béroff, Natalie Dessay, Karine Deshayes, Anne Gastinel, Cédric Pescia ou encore le comédien François Berléand. Rencontre avec ce musicien amoureux de radio.

Quelle place tient la radio chez vous ?

Pour moi, la radio est plus importante que la télévision – que mes parents ont achetée quand j’avais 12 ans, au moment de l’élection présidentielle de 1974. France Inter, c’était le pilier. Je me souviens encore des voix de Gérard Sire, de Jean-Marie Cavada, d’Yves Mourousi ou encore de celle d’Ève Ruggieri que ma mère écoutait tous les jours. Le midi, nous écoutions souvent les jeux de Pierre Bellemarre sur Europe [n^o]1, une radio que mes parents trouvaient très à droite. Je reste très attaché à la voix de Pierre Bellemare. Pour moi, c’est la voix de la radio : il s’adresse à la fois à tous et à vous seul. Le week-end, nous écoutions toujours France Musique.

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