Il y a un peu plus d’un an, le 8 février 2024, la France découvrait un nouveau trigramme, TFA (pour acide trifluoroacétique), dans la grande famille des PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées). Et en même temps que la commune de Salindres, dans le Gard, détenait très vraisemblablement le record du monde de concentration de ce polluant éternel dans les eaux.
Depuis, l’usine Solvay, à l’origine de la contamination, a mis la clé sous la porte, mais des analyses de TFA – qui a la particularité d’être aussi un produit de dégradation de pesticides – ont révélé sa présence massive dans les ressources en eau un peu partout en France, y compris dans l’eau en bouteille. Pourtant, à la différence d’autres pays européens, le TFA n’est toujours pas intégré au contrôle sanitaire de l’eau potable en France, alors même que des signaux de toxicité pour le foie ont été mis en évidence et que l’Allemagne a proposé qu’il soit classé présumé toxique pour la reproduction – une demande en cours d’instruction à l’Agence européenne des produits chimiques.
L’association Générations futures alerte depuis plus d’un an sur cette pollution généralisée à travers différentes campagnes de prélèvements. L’ONG a décidé de changer de stratégie et d’engager plusieurs recours juridiques pour dénoncer « l’inaction des pouvoirs publics ». Le premier vise le ministère de la santé et la direction générale de la santé (DGS).
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