Répété en boucle par Donald Trump et ses partisans durant les mois de campagne ayant conduit à sa réélection, le slogan « Drill baby drill », consistant à encourager le forage de puits de pétrole, fait frémir les ONG luttant contre le changement climatique. L’objectif pour l’administration américaine est de tirer le plus grand profit possible de la production d’hydrocarbures avant que les énergies renouvelables ne prennent le pas, dans un avenir assez proche.
Cependant, si la dérégulation et l’abaissement des normes prévus par l’administration Trump et son secrétaire à l’énergie, le très climatosceptique Chris Wright, auront des conséquences sur les investissements pétroliers et gaziers aux Etats-Unis, il est très peu probable que l’Afrique bénéficie d’un regain d’intérêt des firmes américaines durant les quatre prochaines années.
Avec 19,3 millions de barils par jour en 2023 (soit 8 millions de plus que leurs deux rivaux, la Russie et l’Arabie saoudite), les Etats-Unis produisent près de trois fois plus que le continent africain dans son ensemble. Or les firmes américaines comme ExxonMobil, Chevron, Marathon Petroleum ou ConocoPhillips concentrent désormais leurs moyens sur l’Amérique du Nord. Elles investissent considérablement moins en Afrique depuis le boom, il y a quinze ans, du gaz et du pétrole de schiste américains.
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