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Histoires Web samedi, octobre 5
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Paul Mirabel suscite un enthousiasme étonnant. Dès que la billetterie de son nouveau spectacle, Par amour, a été ouverte, environ 250 000 places se sont vendues en quelques semaines. A 28 ans, cet humoriste entame, cet automne, une tournée de deux cents dates, qui le mènera dans tous les Zénith de France, au Dôme de Paris, et devrait s’achever en 2026 à l’Accor Arena Bercy. Un succès fulgurant dû, notamment, à une vidéo devenue virale (plus de 25 millions de vues) de son passage, en 2020, au Montreux Comedy Festival, en Suisse.

Dans un paysage humoristique saturé de propositions, l’itinéraire de Paul Mirabel et sa conquête éclair du public relèvent de l’exception. Ce grand échalas à la chevelure blonde et aux lunettes rondes, ce timide à la voix douce qui éveille la sympathie a fait salle comble dès Zèbre, son premier stand-up, en 2021. On dit souvent que le deuxième show est le plus difficile à écrire, tant l’attente du public est forte après une si soudaine notoriété. Par amour n’échappe pas à cette règle.

Lire la critique (2021) | Article réservé à nos abonnés Paul Mirabel, un drôle de zèbre dans un monde de brutes

Quand le rideau du théâtre parisien des Variétés (où il se produit jusqu’au 28 décembre) s’ouvre, le décor a le mérite d’être original. La scène est recouverte d’une large estrade en Plexiglas remplie de ballons gonflables rouges en forme de cœur. Planté au milieu de ce chaleureux parterre, dans un carré délimité de néons blancs, Paul Mirabel, micro à la main, est fidèle à lui-même : immobile, réservé, d’une vulnérabilité apparente immédiatement attachante. Prenant le contrepied de la grande majorité des stand-upeurs, il ne harangue pas le public en arrivant et ne se départ jamais de son calme olympien.

Commence alors un premier récit sur les bizarreries qu’entraîne sa nouvelle notoriété, dont il se moque gentiment. Il se fait klaxonner dans la rue, est sollicité pour des selfies improbables, apostrophé parce qu’il a « une tête rigolote ». Ça l’amuse (surtout quand on l’appelle « Paul Niney »), parce qu’il sait que c’est par amour. Et puis, grâce à sa « petite » célébrité, ce Montpellierain fan de football s’est retrouvé un jour à table en face de Kylian Mbappé. La star du ballon rond va devenir le fil rouge du spectacle, manière pour Paul Mirabel de relativiser ce qui lui arrive.

Histoires de cœur

Cette entrée en matière n’est pas d’une folle originalité, mais permet à l’humoriste d’enchaîner sur ses histoires de cœur. « C’est au moment où je me fais le plus draguer que ça m’intéresse le moins. J’ai une copine », annonce le jeune homme aux 2 millions de followers sur Instagram, un genou à terre, sur fond d’hymne de la Ligue des champions. Cette victoire personnelle pleine d’autodérision déclenche les acclamations chaleureuses du public.

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