A quelques jours du 50e anniversaire de la loi Veil, qui a légalisé l’interruption volontaire de grossesse en France, un groupe de femmes s’active dans un local associatif à Ganges (Hérault). En tenue de bricolage, elles préparent des affiches colorées, des photos XXL de femmes enceintes et des pochoirs pour une manifestation festive intitulée « Bon anniversaire Simone », fixée au 18 janvier.
Dans cette commune d’à peine 4 000 habitants, située aux portes des Cévennes, la maternité a fermé en décembre 2022. Depuis, le collectif MAD (Maternité à défendre), fondé trois mois plus tôt et regroupant des habitants du secteur, mène des actions « pour obtenir le retour d’une maternité », explique Colinda Ferraud, l’une des membres. Si le collectif porte des initiatives « joyeuses et organisées dans la bonne humeur », il vise à dénoncer un quotidien « devenu pesant, parfois angoissant » pour de nombreuses femmes : des suivis de grossesse synonymes de longs trajets en voiture, des accouchements parfois sous tension et un accès à l’IVG rendu plus difficile.
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