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Histoires Web mercredi, mars 12
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Il a réponse à tout. Alain H. connaît son dossier par cœur, jusqu’à la numérotation des pièces qu’il conteste. Devant le tribunal de Béthune (Pas-de-Calais), mardi 11 mars, l’ancien prieur de la communauté de Riaumont à Liévin, près de Lens, est jugé pour consultation et acquisition de documents à caractère pédopornographique. Lors d’une perquisition dans le cadre d’une enquête pour viols, agressions sexuelles et maltraitances sur des enfants placés dans la communauté qu’il dirige alors, ses ordinateurs sont saisis. À l’intérieur, environ 2 000 fichiers pornographiques (vidéos, photos), dont une partie représentant de très jeunes garçons.

La position d’Alain H. est claire. S’il a consulté des sites pornographiques, c’est parce qu’il avait été « choqué d’apprendre qu’un ancien élève avait tourné dans un film porno gay. Je voulais comprendre comment ce garçon avait abandonné la morale catholique ». Et puis aussi, parce qu’à 50 ans, il ne savait pas ce qu’était une fellation. Alors, il a fait « une étude anthropologique et sociétale ».

Il ne comprend pas comment des fichiers pédophiles ont pu arriver sur son ordinateur, tout comme il ignore comment un logiciel de suppression de fichiers a pu fonctionner, sans qu’il l’utilise, pour faire disparaître des documents illégaux, finalement récupérés par un expert mandaté par la justice.

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