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La France aurait-elle encore des leçons à recevoir du modèle rhénan ? L’Allemagne décroche en tout cas une meilleure place dans le volet autonomie de l’enquête Eurofound sur les conditions de travail en Europe. Qu’ils soient salariés ou indépendants, 43 % des travailleurs français déclarent en 2024 avoir toujours ou la plupart du temps la possibilité d’influencer les décisions importantes concernant leur travail.

Ce taux progresse de 2 points par rapport à 2015, mais demeure inférieur à la moyenne de l’Union européenne (46 %) et surtout à l’Allemagne (54 %).

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Sur toutes les questions relatives à l’autonomie et à la participation, qui constituent des leviers majeurs de motivation et de satisfaction au travail, la France apparaît comme un élève moyen de la classe européenne, toujours derrière son voisin d’outre-Rhin.

« Plus autoritaire et hiérarchique »

Ce qui n’étonne guère Thomas Coutrot, chercheur associé à l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES) : il confirme en effet que le management à la française « est bien plus autoritaire et hiérarchique que son homologue allemand ». Une différence qui tient notamment au poids des syndicats : « Dans les enquêtes européennes, plus ceux-ci sont puissants, plus les salariés se disent consultés. » Il est vrai aussi outre-Rhin que les syndicats sont plus portés vers le compromis, ce qui facilite le dialogue social et la cogestion.

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L’autonomie recouvre différentes composantes qu’Eurofound entreprend d’explorer. Ainsi, 41 % des travailleurs en France déclarent pouvoir choisir ou changer de méthode de travail, contre 44 % dans l’UE et 49 % en Allemagne. Seulement 33 % des Français peuvent choisir ou modifier leur cadence de travail, soit un score inférieur à la moyenne européenne (37 %) et surtout à l’Allemagne (43 %).

En ce qui concerne la fixation d’objectifs, 39 % des actifs français affirment être consultés au préalable toujours ou la plupart du temps, contre 40 % dans l’UE et 44 % en Allemagne ; 38 % des actifs français et autant dans l’Europe des Vingt-sept se disent impliqués dans l’amélioration de l’organisation et des processus de travail. Mais outre-Rhin, ce taux grimpe à 46 %.

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