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Les athlètes des Jeux olympiques (JO) de Paris devront-ils tous affronter la même épreuve, celle d’une chaleur plombant l’atmosphère de l’Ile-de-France ? S’il est pour le moment trop tôt pour répondre à cette question, le passé récent a de quoi donner des sueurs froides aux organisateurs.

Selon les données de Météo-France, l’Hexagone a connu vingt-deux vagues de chaleur depuis 2010 – seules les années 2014 et 2021 n’en ont pas subi –, plus que sur la période 1947-2000. Sur les cinq dernières années, le pays en a subi deux en 2019, deux en 2020, trois en 2022 et une en 2023. Certaines ont eu lieu sur la période des JO, qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août, notamment celle du 6 au 13 août 2020, avec un thermomètre frôlant les 40 °C à Paris, ou celle – très longue – du 31 juillet au 13 août 2022.

« Les Jeux commenceront au moment du “pic climatologique”, le 25 juillet. C’est donc le moment de l’année où les vagues de chaleur ont le plus de chance d’être de la plus forte intensité sur la France, résume Christophe Cassou, climatologue au CNRS. Mais ils ont surtout lieu dans une époque où le réchauffement d’origine humaine, provoqué par l’usage des énergies fossiles, favorise sans équivoque ces phénomènes extrêmes. La probabilité de subir une canicule en 2024 est environ quatre à cinq fois plus grande qu’en 1924, au moment des derniers JO à Paris. »

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Si ce risque devient de plus en plus courant pour les grands événements sportifs – les JO de Tokyo en 2021 ont été les plus chauds de l’histoire –, il n’est évidemment pas certain. A quatre mois de l’échéance, les mouvements de l’atmosphère étant par définition chaotiques, il est impossible de dire si ces JO se dérouleront sous influence océanique ou sous de hautes pressions anticycloniques.

Les experts de Météo-France disposeront de premières données fiables environ trois semaines avant le début de l’événement, avec des prévisions s’affinant de jour en jour. Une vague de chaleur peut être prévue avec une grande certitude environ huit à dix jours avant la tenue des compétitions. « Les conditions propices aux canicules résultent le plus souvent de situations atmosphériques qu’on ne peut anticiper à l’échéance de plusieurs mois », explique l’institut français.

Une chance sur 100

Alors que les athlètes sont encore en pleine préparation, il faut plutôt se pencher sur une analyse de l’éventualité du risque caniculaire. Car le changement climatique global, qui a augmenté la moyenne des températures terrestres d’environ 1,2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, renforce la probabilité des vagues de chaleur, ainsi que leur intensité, selon le sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

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