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Histoires Web vendredi, juin 28
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« On est fiers !  » Jean-Claude Pillot-Burnet, dit Manet, président d’honneur du Club des sports de Chamonix, ne boude pas son plaisir, dimanche 23 juin en début d’après-midi. Depuis le ciel, des parapentistes observent au loin le spectacle sur la place du Mont-Blanc comme sur le site d’athlétisme. Mais lui peut voir les sourires et la bonne humeur dans le centre de la station, au pied du Mont-Blanc. Le passage de la flamme olympique n’est annoncé qu’en fin de journée, le public est déjà là pour profiter des animations, et notamment des démonstrations de certaines sections du club.

« La flamme olympique, c’est un symbole. Ce n’est qu’un symbole. Et pourtant, il y a du monde partout !, se réjouit M. Pillot-Burnet. Chamonix, c’est environ 9 000 habitants, et le Club des sports, 4 000 licenciés. Sachant que pour chaque enfant licencié, il y a au moins un parent mobilisé, cela veut dire que toute la population est concernée par le Club des sports et ses 25 sections sportives. Il n’y a qu’à Cham’qu’on voit ça ! »

Dans les allées, quelques traces du passé réveillent des souvenirs de l’histoire locale. Chamonix 1924 déjà, Grenoble 1968, Albertville 1992. Les Alpes sont une terre d’olympisme, une terre de débats olympiques aussi depuis le lancement du projet, parfois contesté, des Jeux olympiques d’hiver 2030 sur différents sites alpins.

Cette fois, Chamonix « n’a pas été sollicitée », assure le maire Eric Fournier (UDI), mais la station reste « à la disposition » des organisateurs. « Nous avons fait une proposition sur les sports optionnels (ski alpinisme, free-ride et cascade de glace). Mais si l’on s’engage, c’est sans nouvelle infrastructure et avec un sens de l’économie de moyens.  »

L’édile tient à « ne pas être complètement en dissonance », à « valoriser les disciplines qui existent déjà sur le territoire ». Mais « nous devons nous requestionner sur la place qu’un grand événement doit prendre sur un territoire » et « mesurer la difficulté de leur organisation et de leur acceptabilité » par la population.

Une cordée de 24 porteurs sur l’Aiguille du midi

Ce dimanche au moins, la foule présente semblait heureuse de participer à la fête. Une fête aux rencontres étonnantes en attendant la flamme. Une magistrate haut-savoyarde a eu droit à son selfie avec le grand aventurier Mike Horn, l’un des relayeurs de la flamme. La mascotte des Jeux a aussi fait de nombreuses photos avec des visiteurs heureux de cette rencontre avec une peluche à taille humaine.

Un nonagénaire vêtu d’un pull aux couleurs des JO d’Albertville, et faisant sonner des cloches bien connues en pays de Savoie, a, lui aussi, été sur de nombreuses photos : en 1992, il était équipier à la maintenance glace et est resté depuis fidèle aux Jeux olympiques. « Cela me plaît d’être là ! », lance Robert Etellin, rappelant le souvenir de ses rencontres avec l’ancien président du CIO Juan Antonio Samaranch et les matchs de hockey qu’il avait pu suivre à l’époque.

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