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Histoires Web mercredi, mars 12
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Vous êtes reporter pour un quotidien du soir, et vous avez rendez-vous, un matin d’hiver, avec Pamela Anderson. Ces deux propositions vous auraient paru incompatibles il y a quelques années ; là, elles coulent pour ainsi dire de source. Quand l’occasion d’interviewer l’actrice canadienne s’est immiscée dans votre messagerie électronique, vous l’avez instinctivement transférée à vos supérieurs hiérarchiques pour validation. Le peu d’éclat de sa carrière, au sens strictement cinématographique, ne leur a pas posé de problème particulier. Pas plus, à la vérité, que la relative hostilité qu’a suscitée chez vos collègues critiques de cinéma The Last Showgirl, le film de Gia Coppola qui a précipité votre rencontre avec celle que vous éviterez, merci bien, de réduire à son statut de sex-symbol international.

Certes, comme des millions d’adolescents en pâmoison, vous avez découvert son existence au début des années 1990, à la faveur d’un feuilleton assez médiocre et pourtant inoubliable, Alerte à Malibu. Cinq saisons de suite, elle y enfila le maillot de bain vermillon d’une naïade au grand cœur, secouriste à ses heures perdues. Vous vous souvenez confusément que ledit maillot a plusieurs fois disparu lorsqu’elle posa pour Playboy, revue érotique dont elle détient le record de couvertures. Tout aussi confusément, vous gardez en mémoire la chronique des amours de l’actrice, telle que l’a relayée la presse à scandale : se seraient succédé à ses bras un batteur de hard-rock gréco-américain, un chanteur surnommé « The American Badass », divers producteurs, un footballeur méditerranéen adepte des moustaches en croc et un garde du corps, entre autres.

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