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Lancée deux jours plus tôt en son traditionnel QG de la Grande Halle, la 24e édition du festival Jazz à La Villette investissait la Grande Salle Pierre-Boulez de la Philharmonie de Paris, dans le 19e arrondissement, pour la soirée du samedi 30 août. Au programme, dix ans après la mort du saxophoniste américain à jamais associé à la radicalité de l’avant-garde, une célébration de l’héritage révolutionnaire qu’a laissé The Shape of Jazz to Come (1959), troisième album enregistré par Ornette Coleman (1930-2015).

Celui-ci a en effet « cassé les codes », selon une expression abusivement usitée de nos jours. Au point de passer pour le Schönberg du jazz, inventeur d’un langage émancipé de la tonalité comparable au dodécaphonisme pour la musique du XXe siècle. Celui qui devait baptiser un mouvement en 1961 avec son album Free Jazz. A Collective Improvisation allait plus tard théoriser son approche avec le concept d’harmolodie, soit l’expression d’un « unisson » plaçant à égalité « harmonie, mélodie, vitesse, rythme, temps et phrasé ». Ses audaces auraient donc toute leur place dans la Grande Salle Pierre-Boulez d’autant qu’elles ont été rapprochées de la musique aléatoire – en fait sous contrôle – du compositeur français.

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