« On veut de l’eau », ont imploré des habitants lors de la visite d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a choisi de prolonger, vendredi, sa visite à Mayotte, dévastée par le cyclone Chido. « J’ai décidé de dormir ici parce que je considérais que compte tenu ce que vit la population » repartir le jour même aurait pu « installer l’idée qu’on vient, on regarde, on s’en va », a expliqué le président français, jeudi dans la soirée, à la presse. « C’est une marque de respect, de considération », a-t-il assuré.

Le chef de l’Etat devrait s’éloigner, vendredi, de Mamoudzou, le chef-lieu de l’archipel français de l’océan Indien, pour se rendre dans les localités les plus isolées, où les secours, l’eau potable, l’électricité et la distribution de vivres prennent plus de temps à arriver. Il a aussi dit qu’il se rendrait en matinée dans un bidonville, où les logements en tôle ont souvent été pulvérisés par le cyclone. Environ un tiers de la population, soit plus de 100 000 habitants, notamment les personnes en situation irrégulière venant des Comores voisines, vivent dans des logements précaires.

Jeudi, lors d’une première journée dans le département le plus pauvre de France qui a été ravagé, le 14 décembre, par le cyclone Chido, le chef de l’Etat a assuré que 50 % de l’eau et de l’électricité serait « rétabli d’ici » à vendredi, même si cela pourrait prendre « plusieurs semaines » dans les communes les plus « isolées. La distribution d’eau en bouteilles et de vivres atteindra toutes les communes » d’ici à dimanche.

Vendredi soir, après cette visite intense de deux jours, le président de la République est attendu à Djibouti pour partager le traditionnel repas de Noël avec les troupes françaises déployées à l’étranger.