La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) avait pu garer ses tracteurs devant les grilles du Palais-Bourbon, lundi 26 mai, en marge l’examen de la proposition de loi « visant à lever les contraintes au métier d’agriculteur ». Mardi 27 mai, en milieu de journée, les organisations paysannes et de défense de l’environnement qui s’opposent à ce texte ont, elles, été reléguées sur un parterre de l’esplanade des Invalides, à l’écart de l’Assemblée nationale. La demande d’autorisation auprès de la préfecture, déposée depuis plusieurs jours par le collectif Nourrir, qui regroupe une cinquantaine d’organisations, n’a été obtenue qu’en fin de journée, lundi soir.
Paradoxalement, le rejet du texte, qui court-circuite les débats à l’Assemblée nationale et envoie directement la proposition de loi en commission mixte paritaire, a galvanisé ses opposants. Sonnés, la veille, par la manœuvre choisie par les députés du centre, de la droite et de l’extrême droite – un rejet du texte permettant d’accélérer son adoption finale – plusieurs militants ont exprimé la nécessité de se retrouver collectivement.
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