« Depuis deux ans, je ne sors pratiquement plus. La douleur a atteint mes bras, et même pousser le fauteuil roulant, je ne peux pas. Je suis dépendante de mon mari pour tout. » Carole (qui n’a pas souhaité donner son nom), atteinte d’une maladie auto-immune invalidante, s’est levée avec difficulté, jeudi 13 novembre, pour accueillir à son domicile de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) l’équipe mobile venue pour son projet d’achat d’un fauteuil roulant électrique.
Autour de la table du salon, Emilie Viollet, spécialiste en médecine physique et de réadaptation (MPR) à la clinique Marienia de Cambo-les-Bains, à 20 kilomètres, mène l’entretien, accompagnée de Sophie Ithurry, ergothérapeute, et de Claire Gaillet, infirmière. La patiente, âgée de 58 ans, détaille les douleurs, à peine calmées par la morphine, les membres qui se bloquent, les escaliers ou la toilette qui deviennent une épreuve, mais aussi son envie de sortir à nouveau pour aller seule chez le kiné, ou au bord de la mer.
Carole a entendu parler d’un modèle de fauteuil à batterie amovible, léger et démontable. « Il faut d’abord faire des essais, voir s’il n’augmente pas vos douleurs sur les pavés », tempère la médecin. L’ergothérapeute en suggère un autre, plus confortable et performant, même s’il n’entre pas dans la voiture. Elle note ensuite les mesures de la patiente – taille, largeur du bassin, hauteur d’assise et de dossier – et les adjonctions nécessaires, comme un coussin anti-escarres ou une commande additionnelle pour son mari. Un prestataire de dispositifs médicaux prêtera ensuite deux modèles que Carole devra tester plusieurs jours, pour vérifier si l’un d’eux lui convient et si elle parvient à le conduire, avant que l’équipe valide la prescription.
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