Meilleures Actions
Histoires Web lundi, octobre 21
Bulletin

Après des Jeux olympiques (JO) de Paris 2024 achevés sans médaille, et l’épisode dépressif qui a suivi, Mathilde Gros comptait sur les championnats du monde de cyclisme sur piste, à Ballerup, au Danemark, pour retrouver le sourire. Mais une nouvelle fois, la Provençale de 25 ans a multiplié les désillusions, comme toute l’équipe de France.

Déjà sortie en quarts de finale, jeudi 17 octobre, de la vitesse individuelle – l’épreuve reine dans laquelle elle était devenue championne du monde en 2022 –, la Française a de nouveau été éliminée à ce stade de la compétition, dimanche 20 octobre, au keirin. Juste après la course, elle a appelé à « mettre les ego de côté » dans le sprint français qui quitte les Mondiaux sans médaille pour la première fois depuis 1990. « Je suis très déçue parce que je voulais au moins aller en grande finale, mais j’étais trop diesel, pas assez explosive », a-t-elle déclaré.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Cyclisme sur piste aux JO 2024 : Mathilde Gros essuie un nouvel échec dans son vélodrome, trois ans après la désillusion de Tokyo

Elle n’a pas non plus franchi le cap des qualifications du 500 m samedi, une épreuve non-olympique qu’elle avait ajoutée à son programme lors de ces championnats au Danemark. Elle quitte donc le pays scandinave bredouille. « C’est une mauvaise phase pour l’équipe de France en général, surtout le sprint, a-t-elle constaté. Tout le monde a ses torts, pour moi il n’y a pas de coupable précis. Il faut que tout le monde se remette en question. Si on veut repartir pour [les Jeux olympiques de] Los Angeles [2028] et [de] Brisbane [2032], il faut mettre les ego de côté. »

« Je ne cible personne parce qu’à un moment donné ce sont, nous, les athlètes qui sommes sur le vélo. Je n’aime pas les problèmes, je n’aime pas la politique. Et puis même eux, à la direction, ils travaillent parce qu’ils voient que c’est compliqué », a-t-elle ajouté, alors que des dissensions sont apparues ces derniers mois entre les coureurs et l’encadrement, surtout chez les hommes.

Des problèmes également chez les hommes

Eliminé au premier tour en vitesse par équipes mercredi, le sprint français masculin a vécu une nouvelle désillusion, où les athlètes ont demandé de « tout changer ». « On a énormément régressé. On est passés d’une médaille olympique [de bronze] et d’un titre de vice-champion du monde en 2021 à galérer à avoir des médailles et, cette année, à ne pas avoir de médaille du tout », a déploré Sébastien Vigier, pilier des Bleus et ancien champion d’Europe en individuel.

Cet été, à Paris, le clan tricolore, malgré de grandes ambitions, avait échoué pour la première fois en sept JO à décrocher une médaille en vitesse par équipes, qui avait été longtemps sa spécialité, avant de se noyer aussi dans les épreuves individuelles.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Cyclisme aux JO : l’équipe de France de vitesse par équipes sort du podium pour la première fois

« Moi, ça va, je kiffe ce sport et je kiffe cet environnement, donc je vais me reposer. Je serre les dents et je crois que ça ira mieux », a développé Mathilde Gros, qui va encore courir les Trois Jours de Grenoble et la Ligue des champions de cyclisme sur piste avant de « disparaître un petit peu », dans un endroit « vraiment paumé où il n’y a pas de réseau », avec « juste un livre au coin du feu ».

Dans ces Mondiaux, les Français n’ont pour le moment remporté que deux médailles. La première, en bronze, a été décrochée par Clément Petit, dans la course scratch. « C’est une petite surprise pour tout le monde. Mais c’est cool de montrer qu’il y a des jeunes. Ça donne envie d’aller chercher un titre », a réagi le pensionnaire du VC Rouen de 23 ans, qui n’évolue qu’en amateur sur la route.

Victoire Berteau et Marion Borras ont apporté à la France une deuxième médaille, en argent, en prenant la deuxième place de l’Américaine, derrière le Danemark, samedi soir. Après la déception des JO de Paris, où Borras associée à Clara Copponi avaient terminé cinquièmes, elles montent sur le podium pour la cinquième fois d’affilée aux Mondiaux dans la discipline. « Cette continuité, on aurait aimé l’avoir aussi aux Jeux. Pouvoir rebondir ici, c’est bon pour notre moral. Parce que, honnêtement, l’après-jeu a été très dur », a commenté la Française.

Réutiliser ce contenu

Share.
© 2024 Mahalsa France. Tous droits réservés.