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L’Iran et les Etats-Unis s’apprêtent à ouvrir de nouvelles négociations sur le programme nucléaire iranien, samedi 12 avril à Mascate, la capitale du sultanat d’Oman, dans un format inédit depuis des discussions entre Téhéran et l’administration Obama en 2011. Mascate s’est imposée comme le lieu de ces pourparlers, au détriment d’autres capitales régionales comme Doha, Abou Dhabi ou Riyad, qui avaient pourtant manifesté leur volonté de jouer un rôle dans la médiation.

Abou Dhabi, par exemple, avait transmis en mars une lettre du président américain, Donald Trump, à l’Iran par l’intermédiaire d’Anwar Gargash, le conseiller diplomatique du président émirati, Mohammed Ben Zayed Al Nahyane (« MBZ »). Doha avait, de son côté, facilité la libération d’otages irano-américains en 2023, tandis que l’Arabie saoudite s’était proposée comme intermédiaire en février.

Mascate s’est imposée comme un médiateur privilégié entre Téhéran et les capitales occidentales, notamment sur la question du nucléaire, et ce, dès 2011. Situé à la croisée des mondes arabe et perse, ce pays, en marge de la péninsule Arabique, cultive une rare neutralité et une grande discrétion dans une région marquée par de profondes rivalités géopolitiques et confessionnelles.

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Ali Akbar Salehi, ancien ministre des affaires étrangères iranien (2010-2013), a rappelé, le 10 avril sur X, que c’est à Oman qu’avaient débuté, dans le plus grand secret, les premiers échanges directs avec l’administration Obama, prélude à l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien signé en 2015. « En politique, prévoir n’est ni possible ni souhaitable, mais nous sommes toujours revenus de Mascate avec des résultats concrets », a-t-il écrit.

Posture de neutralité

Les pourparlers auxquels il fait référence avaient été menés avec l’administration Obama, dès 2011, et gardés secrets à l’époque, ce qui a renforcé la confiance de Téhéran envers Mascate. « L’Iran et Oman entretiennent de longue date des relations pragmatiques, et les Omanais ont toujours offert un canal de communication fiable aux Iraniens », explique Sanam Vakil, directrice du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Chatham House, un groupe de réflexion londonien.

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