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Histoires Web vendredi, mai 30
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En cette fin d’après-midi de mi-mai, Olivier Le Nézet est en retard. Alors, on l’attend dans son bureau de président du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins, situé à quelques encablures de l’Arc de triomphe, à Paris. Soudain, le quinquagénaire surgit, sac sur le dos.

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Il distribue sourires, tutoiements et poignées de main très fermes, puis s’excuse en détaillant son agenda. La veille, il débattait d’un futur parc éolien en mer, chez lui, en Bretagne. Ensuite, direction Paris pour gérer les affaires du Comité des pêches, et donc celles des 15 000 professionnels embarqués sur plus de 6 000 bateaux, et du 1,31 milliard d’euros de chiffre d’affaires généré en 2022.

Ce soir, retour à Lorient (Morbihan), où il dirige l’un des incontournables ports du pays. Tandis qu’il bourre son bagage de dossiers, le visage d’Olivier Le Nézet s’assombrit : « Tu sais, on me tombe toujours dessus. Moi, je ne suis pas là pour plaire, mais pour faire. » Il a appris que Le Monde sondait le microcosme de la pêche dans le cadre de cet article. Même si beaucoup se sont exprimés anonymement de peur de contrarier le capitaine de la filière, certains lui ont rapporté les échanges sur des dossiers sensibles. Ça ne plaît pas à M. Le Nézet qui, désormais, vocifère la main accrochée à l’épaule de l’auteur de ces lignes.

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