A l’entrée de la Gaîté-Lyrique, les employés permanents du lieu culturel parisien sont encore là, vendredi 28 février : ils ne devaient plus l’être samedi, après avoir notifié, mardi, dans une lettre à la Ville de Paris, leur intention de faire valoir leur droit de retrait. Une action destinée à obtenir que les désormais plus de 400 jeunes migrants – dont une majorité se disent mineurs – qui occupent le lieu depuis début décembre soient mis à l’abri, pour que le théâtre et ses salariés puissent reprendre leurs activités.
« Il faut bien comprendre que depuis trois mois, on nous demande à nous, travailleurs du milieu culturel, d’avoir des compétences de travailleurs sociaux, se desespère un des employés du lieu, qui a souhaité rester anonyme. On fait des rondes 24 heures/24 et 7 jours/7 pour être présents, mais on est arrivés au bout de ce qu’on pouvait humainement faire. » Leur demande a reçu le soutien de la profession. Dans une tribune publiée jeudi sur le site de la salle de spectacle, plus de 300 acteurs culturels, politiques et de la société civile appelent les pouvoirs publics à sauver la Gaîté-Lyrique en trouvant une solution urgente de relogement pour les jeunes qui l’occupent.
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