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Histoires Web lundi, mars 17
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Comment entretient-on la mémoire d’un confinement ? Aussitôt les Français enfermés entre quatre murs, l’anthropologue Laëtitia Atlani-Duault, spécialiste des crises politiques, humanitaires et sanitaires, comprend qu’il faudra soigner la manière dont on se souviendra collectivement de cette période singulière et parfois traumatique.

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Dès mars 2020, confinée, elle imagine le projet mémoriel qui deviendra au mois de mai l’Institut Covid-19 Ad Memoriam à l’université Paris Cité. Elle lance un vaste appel à témoignages, pour que les Français, de tous âges et de toutes origines, racontent à l’écrit leur vécu de la pandémie. Elle associe notamment son travail à la collecte entreprise par le MuCEM, à Marseille, qui a invité les Français à lui adresser les objets représentatifs de leur quotidien en période de pandémie.

Le fruit de ces deux collectes mémorielles, associées à des dessins de Plantu, est publié pour la première fois dans un ouvrage (Laëtitia Atlani-Duault, Covid-19 Ad memoriam. Fragments pour les mémoires, La Documentation française, 2025). Objets et témoignages racontent, comme un petit musée de papier, ou un « album de famille collectif », ainsi que l’a souligné une lectrice du livre, un quotidien bouleversé, des contraintes transcendées avec humour et créativité, des mouvements de colère et des élans de solidarité. Ecrits et objets disent aussi les doutes et les souffrances de destins définitivement diffractés par la pandémie et qui en portent toujours les traces.

Une série de témoignages

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