L’Iran feint, devant eux, la plus grande indifférence. Mais en brandissant la menace de sanctions massives, les diplomates français pensent détenir, avec leurs partenaires allemands et britanniques du « E3 », une carte maîtresse. Un levier à même de faire revenir Téhéran sur le chemin d’un encadrement de son programme nucléaire. Depuis la guerre dite de « douze jours », où Israël s’est efforcé de détruire, entre le 13 et le 25 juin, les installations nucléaires iraniennes, avec l’aide des Etats-Unis, la République islamique a renvoyé les agents de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et menace de quitter le traité de non-prolifération nucléaire.
Pour ramener Téhéran dans le rang, les Européens misent sur la diplomatie. Une rencontre devait se tenir, vendredi 25 juillet, à Istanbul, entre les émissaires occidentaux du « E3 » et les représentants du régime iranien. Il s’agit d’une première étape « importante » mais non « décisive », selon Kazem Gharibabadi, le négociateur nucléaire de Téhéran, qui s’est exprimé, mercredi, devant une poignée de médias, dont le site Axios. « A la fin, convenir de se revoir serait déjà une avancée », juge, depuis Washington, James Acton, spécialiste des questions de politique nucléaire à la Fondation Carnegie pour la paix internationale.
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