Le tribunal administratif de Nouvelle-Calédonie, statuant en référé, a ordonné à l’Etat, jeudi 17 avril, de suspendre l’interdiction de manifester qui était en vigueur sur le territoire depuis huit mois sans discontinuer.
L’avocate de la Ligue des droits de l’homme, Marion Ogier, qui a saisi la juridiction, justifiait l’urgence de rétablir le droit fondamental de manifester par « un préjudice grave et immédiat aux intérêts collectifs dont elle assure la défense, le fait que les citoyens doivent être à même de pouvoir exprimer collectivement par des manifestations leur opinion sur le processus politique en cours alors qu’aucun élément ne laisse croire à une reprise des violences, [et le fait] que les travailleurs doivent pouvoir s’exprimer collectivement à travers des rassemblements et des manifestations dans un contexte économique et social difficile ».
Depuis l’insurrection de 2024, d’une manière générale, le haut-commissaire de la République, Louis Le Franc a pris dix-sept arrêtés successifs – entre le 13 août 2024 et le 20 mars 2025, ce dernier valant pour tout le mois d’avril – pour « interdire tous les rassemblements, manifestations et cortèges sur le territoire des communes de Nouméa, de Dumbéa, de Païta et du Mont-Dore ».
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