« La situation sociale de la Nouvelle-Calédonie m’inquiète beaucoup », a déclaré le ministre des outre-mer, Manuel Valls, en clôture de sa dernière visite à Nouméa, le 1er avril. Près d’un an après l’explosion de violences du 13 mai 2024, qui a accompagné la mobilisation des indépendantistes, les habitants de la Nouvelle-Calédonie demeurent profondément marqués, d’autant que la crise économique s’enracine. L’impact des événements sur leur santé mentale commence tout juste à apparaître.
Présenté le 31 mars, un sondage réalisé par l’institut Quidnovi, fin 2024, pour la Fédération des professionnels libéraux de santé de Nouvelle-Calédonie, sur 600 sondés parmi 3 000 professionnels en exercice, montre que près d’un quart des soignants présente des symptômes de stress post-traumatique, un phénomène qui fait revivre en boucle un événement à travers des flash-back incontrôlables, rendant la vie quotidienne très difficile. « Si un quart des soignants vont mal, qui peut croire que le reste de la population va bien ? », interroge le président de la fédération, Patrice Gauthier.
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