Coup de tonnerre dans l’affaire des émeutes de mai-juin 2024 en Nouvelle-Calédonie : les trois juges d’instruction parisiens chargés du dossier ont décidé, mardi 3 juin, de remettre en liberté les responsables indépendantistes kanak mis en examen et placés en détention provisoire dans l’Hexagone depuis un an. Parmi eux, figure Christian Tein, président du Front de libération kanak et socialiste (FLNKS) et chef de la cellule de coordination des actions de terrain (CCAT).
Cet organe opérationnel du parti Union calédonienne avait mobilisé les militants durant des mois contre la réforme du corps électoral imposée par le gouvernement, avant que le mouvement ne dégénère dans de graves violences qui feront quatorze morts et plusieurs milliards d’euros de dégâts.
Cosignée par les trois magistrats instructeurs à l’issue d’une série de très longs interrogatoires, l’ordonnance décide qu’il n’y a pas lieu, au vu des éléments du dossier, de maintenir en détention Christian Tein, Dimitri Qenegei, Guillaume Vama, et Erwan Waetheane. Pour les quatre responsables de la CCAT, un contrôle judiciaire est requis. Parmi les conditions fixées : ne pas entrer en contact avec des personnes impliquées dans le dossier, et ne pas se rendre en Nouvelle-Calédonie.
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