Le Parlement a définitivement approuvé, via un dernier vote du Sénat, mercredi 29 octobre, le report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie. Une première étape avant la relance des débats sur une réforme institutionnelle d’ampleur, très sensible dans un territoire meurtri par de graves violences au printemps 2024.
Initialement prévues en Nouvelle-Calédonie en novembre, les élections seront décalées au 28 juin 2026 « au plus tard ».
Derrière ce report des élections se jouait aussi l’avenir du fragile accord de Bougival sur l’avenir institutionnel de l’archipel, signé en juillet. Il prévoit notamment la création d’un « Etat de la Nouvelle-Calédonie » inscrit dans la Constitution, et intègre aussi la question ultrasensible du « dégel » du corps électoral de ces élections provinciales.
Actuellement, seuls certains habitants peuvent voter, notamment ceux établis sur le territoire avant 1998 et leurs descendants, ce qui ulcère le camp loyaliste. C’est en partie au nom de ce « dégel » que les partisans du texte prônent le report des élections provinciales.
La loi sur le report des élections pourrait donc être une première étape vers l’adoption d’une autre loi, constitutionnelle cette fois-ci, qui permettrait de transcrire l’accord de Bougival. Mais le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), principale coalition indépendantiste en Nouvelle-Calédonie, a finalement rejeté l’accord de Bougival après sa signature et s’opposait à ce report.








