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Un protocole d’accord entre le Congrès de Nouvelle-Calédonie et le Parlement de l’Azerbaïdjan, qui avait fait polémique à sa signature en avril, doit « être considéré comme nul et non avenu », a affirmé lundi 14 octobre la nouvelle présidente du Congrès, Veylma Falaeo.

« Le texte a été signé par Omayra Naisseline [une élue indépendantiste] qui n’avait pas le mandat pour le faire », a expliqué durant une conférence de presse Veylma Falao, membre du parti de l’Eveil océanien et élue à la présidence fin août à la place de l’indépendantiste Roch Wamytan.

Mme Naisseline (Union calédonienne) avait signé au nom du président du Congrès un « mémorandum » scellant une coopération entre l’assemblée délibérante calédonienne et son équivalent azerbaïdjanais, le Milli Majlis. Une initiative non concertée qui avait suscité l’indignation dans l’archipel car cet Etat pétrogazier, situé au bord de la mer Caspienne, est dirigé par l’autoritaire président Ilham Aliev.

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En conséquence, le texte « doit être considéré comme nul et non avenu », a déclaré la présidente de l’institution qui a appelé les élus locaux « à se tourner vers l’avenir et la reconstruction du territoire », frappé par cinq mois de violence qui ont fait treize morts et plusieurs milliards d’euros de dégâts depuis le mois de mai.

« Ingérence extrêmement néfaste »

Le voyage en Azerbaïdjan de plusieurs élus indépendantistes, en avril, avait créé une vive polémique dans l’archipel, le régime de Bakou étant à couteaux tirés avec Paris qui l’accuse d’ingérence dans les territoires ultramarins français.

Les groupes non-indépendantistes Les Loyalistes et Rassemblement-Les Républicains avaient à l’époque dénoncé un accord « n’ayant fait l’objet d’aucune concertation », avec un pays qui s’est « rendu coupable de crimes horribles contre sa propre population ».

Gérald Darmanin, alors ministre de l’intérieur et des outre-mer, pointait, lui, devant la commission des lois de l’Assemblée nationale « l’ingérence extrêmement néfaste » du pays du Caucase en Nouvelle-Calédonie.

Roch Wamytan a « pris acte de l’annulation du protocole d’accord », mais a dénoncé en parallèle la volonté de « la droite locale radicalisée de saisir toutes les opportunités pour empêcher des pays de nous soutenir dans notre lutte », rappelant que le texte « se bornait à des déclarations d’intention en matière de coopération parlementaire » et que quatorze accords similaires avaient été signés avec des assemblées d’autres pays.

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Le Monde avec AFP

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