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Le leader indépendantiste kanak Christian Tein est maintenu en détention jusqu’au 12 juin, date d’une audience au fond à la cour d’appel sur sa remise en liberté ordonnée par des juges d’instruction mais contestée par le parquet de Paris, a appris l’Agence France-Presse de source judiciaire, jeudi 5 juin.

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Les trois magistrats instructeurs qui enquêtent à Paris sur les émeutes mortelles de 2024 en Nouvelle-Calédonie ont ordonné, mardi, la remise en liberté de M. Tein mais le parquet a demandé un référé-détention, contraignant le militant à rester incarcéré à ce stade au centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach (Haut-Rhin).

Jeudi, un magistrat de la cour d’appel devait se prononcer en urgence sur ce référé-détention, pour savoir si d’ici à l’audience au fond prévue le 12 juin, M. Tein devait être remis en liberté ou maintenu en détention. « Le magistrat a ordonné la suspension des effets de l’ordonnance [de remise en liberté]. Christian Tein demeure détenu jusqu’à l’audience de la chambre de l’instruction qui se tiendra le 12 juin », a précisé la source judiciaire.

Trois autres indépendantistes dans le même cas

Ce jour-là, cette chambre étudiera au fond l’appel formé par le parquet contre sa remise en liberté. Selon la même source, une décision semblable de maintien en détention a été prise jeudi concernant trois autres indépendantistes détenus dans l’Hexagone, Dimitri Qenegei, Guillaume Vama et Erwan Waetheane, qui avaient bénéficié du même élargissement par les juges d’instruction et avaient fait l’objet de la même opposition par le parquet. Leur cas sera également étudié le 12 juin.

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Christian Tein, élu en août 2024 président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), a toujours nié avoir appelé à commettre des violences et se présente comme un « prisonnier politique ».

Il est le chef de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), une organisation que la justice soupçonne d’être derrière les émeutes qui ont éclaté le 13 mai 2024 en Nouvelle-Calédonie, faisant 14 morts, dont deux gendarmes, et plus de deux milliards d’euros de dégâts.

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Le Monde avec AFP

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