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Histoires Web mardi, mars 25
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Adoptée après le soulèvement indépendantiste du 13 mai 2024 qui a conduit au saccage du Grand-Nouméa, la restriction des aides sociales de la province Sud, à majorité loyaliste, a fait l’objet de deux recours examinés devant le tribunal administratif de Nouméa, jeudi 20 mars. L’un était à l’initiative du Mouvement nationaliste, indépendantiste et souverainiste (MNIS) et l’Union des groupements des parents d’élèves (UGPE), l’autre était déposé par Philippe Michel, élu du parti Calédonie ensemble (non indépendantiste modéré).

La réforme adoptée le 15 juillet 2024 porte la durée de résidence minimale de six mois à dix ans afin de pouvoir prétendre aux aides sociales, aux bourses scolaires ou encore à un logement social, et réduit les aides médicales. L’exécutif la justifie par la dégradation significative de ses recettes fiscales, imposant des économies drastiques. L’occasion aussi de faire la chasse aux doubles domiciliations pratiquées selon la province par des familles venues du Nord et des Iles.

L’opposition, elle, a en vain dénoncé une politique de répression sociale, dans un contexte de forte progression de la précarité après les émeutes urbaines. Selon le parti Eveil océanien, le texte « renforce les discriminations à l’encontre des plus vulnérables, particulièrement les Kanak, les Wallisiens et Futuniens ». Le parti Calédonie ensemble, par la voix de son président Philippe Gomès, a parlé de « l’acte 1 de l’apartheid ». Tous se réfèrent au message posté le 5 juin 2024 sur les réseaux sociaux par Sonia Backès, présidente de la province : « Tu casses, tu paies ! Je le dis à ceux qui ont brûlé, pillé, bloqué la Calédonie, à ceux qui continuent, la province leur supprimera toutes les aides dont ils bénéficient. »

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