nouveaux bombardements israéliens dans le sud de la bande de Gaza, des dizaines de tués, selon l’agence de presse palestinienne WAFa

Le Hamas a qualifié la décision de l’Autorité palestinienne de suspendre la chaîne Al-Jazira dans les territoires palestiniens de « violation flagrante de la liberté de la presse » et d’« acte répressif destiné à faire taire les voix dissonantes ».

« Cette décision s’inscrit dans la lignée d’une récente série de mesures arbitraires prises par l’Autorité pour entraver les droits et libertés publics, et renforcer son emprise sécuritaire sur le peuple palestinien », a ajouté le mouvement islamiste dans un communiqué, appelant l’Autorité palestinienne à « revenir immédiatement sur sa décision ».

L’Autorité palestinienne, présidée par Mahmoud Abbas, détient une autorité administrative partielle en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967. Ses forces de sécurité sont impliquées depuis plusieurs semaines dans des affrontements violents à Jénine avec des factions armées, qui ont déjà fait une dizaine de morts.

Ces groupes, dont la plupart des membres appartiennent au Hamas et au Jihad islamique, autre groupe palestinien armé, se considèrent plus efficaces pour lutter contre Israël que l’Autorité palestinienne.

Le Jihad islamique a aussi protesté contre l’interdiction d’Al-Jazira. « Nous condamnons la décision des autorités de fermer le bureau d’Al-Jazira en Palestine, alors que notre peuple et notre cause ont un besoin urgent de faire connaître leurs souffrances au monde entier », a déclaré, dans un communiqué, l’organisation ayant participé à l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël.

Al-Jazira avait dénoncé la semaine dernière une « campagne » du Fatah de Mahmoud Abbas contre elle en Cisjordanie occupée. « Cette campagne fait suite à la couverture faite par la chaîne des affrontements entre les forces de sécurité et la résistance armée à Jénine », avait expliqué la chaîne qatarie, qui défendait la neutralité de son travail.