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La couronne d’épines, relique catholique la plus précieuse de Notre-Dame de Paris, qui avait échappé à l’incendie de l’édifice en avril 2019, a retrouvé la cathédrale vendredi 13 décembre, au cours d’une cérémonie à laquelle assistaient de nombreux prêtres et fidèles. Vers 16 heures, la couronne a été rapportée à la cathédrale par une procession, constituée notamment de chevaliers du Saint-Sépulcre, qui a longé Notre-Dame jusqu’au parvis, où se pressaient les fidèles.
La couronne, posée dans un tube de verre lui-même exposé sur un coussin de velours pourpre, a été déposée sur l’autel où l’archevêque de Paris, Laurent Ulrich, a célébré la cérémonie devant environ deux mille fidèles recueillis, un peu moins d’une semaine après la réouverture en grande pompe de la cathédrale.
Bois de cèdre et pavés de verre
La couronne a ensuite été déposée dans la nouvelle châsse-reliquaire conçue par le designer Sylvain Dubuisson. Résolument moderne, elle se présente sous la forme d’un grand retable en bois de cèdre et pavés de verre formant une auréole. La relique y est exposée dans une demi-sphère d’un bleu profond, située au centre.
Dans la tradition chrétienne, la couronne d’épines, appelée Sainte Couronne ou couronne du Christ, a été posée sur la tête du Christ avant sa crucifixion. Elle « est sans doute la plus précieuse et la plus vénérée des reliques conservées à Notre-Dame de Paris », souligne le diocèse de Paris sur son site Internet.
Elle avait été « sauvée » des flammes qui avaient ravagé Notre-Dame le 15 avril 2019, tout comme la tunique de Saint Louis, également conservée dans la cathédrale, avait annoncé son recteur, Patrick Chauvet, le soir même de l’incendie.
D’un diamètre de 21 centimètres, la couronne est constituée d’un cercle de joncs réunis en faisceaux et retenus par des fils d’or, sur lequel se trouvaient les épines – qui ont été dispersées au cours des siècles. Cette relique est conservée en France depuis 1239, d’abord à la Sainte-Chapelle, puis à la cathédrale Notre-Dame à partir de 1806.
Comment Notre-Dame a-t-elle été reconstruite ? Comprendre en trois minutes
Il y a un peu plus de cinq ans, Notre-Dame de Paris était ravagée par les flammes. La flèche, le toit et la charpente de la cathédrale ont été réduits en cendres, laissant un trou béant dans ce monument historique parisien.
Le 7 décembre 2024, une cérémonie doit marquer la réouverture officielle de la cathédrale iconique et la fin d’un chantier colossal. Près de 2 000 couvreurs, charpentiers, sculpteurs, tailleurs de pierre, campanistes, et bien d’autres métiers, ont œuvré pour reconstruire la cathédrale à l’identique, soit dans l’état où elle se trouvait juste avant l’incendie.
Ce qui peut apparaître comme un choix évident, aujourd’hui, a pourtant fait débat pendant plus d’un an après la catastrophe. En effet, la cathédrale est composée de différentes strates d’architectures, étalée sur plus de huit cents ans. Certains architectes ont longtemps plaidé pour que sa restauration intègre une marque de notre époque et une certaine modernité.
Pour en savoir plus sur les éléments-clés de la cathédrale et leurs symboles, vous trouverez cette longue analyse ci-dessous.
« Comprendre en trois minutes »
Les vidéos explicatives qui composent la série « Comprendre en trois minutes » sont produites par le service Vidéos verticales du Monde. Diffusées en premier lieu sur les plates-formes telles que TikTok, Snapchat, Instagram et Facebook, elles ont pour objectif de remettre en contexte les grands événements dans un format court et de rendre l’actualité accessible à tous.
