Des résultats mitigés pour Honda, une perte d’un demi-milliard d’euros attendue sur l’exercice 2024 pour Nissan, et la rupture officielle des fiançailles annoncées entre les deux constructeurs japonais. La journée du jeudi 13 février illustre la crise du secteur automobile dans l’Archipel et, surtout, ouvre la porte aux grandes manœuvres et spéculations autour de l’avenir de Nissan, dont Renault détient encore 35,7 %.
Annoncées à la fin de décembre 2024, les discussions entre Honda et Nissan, respectivement huitième et neuvième constructeurs mondiaux, avaient pour ambition de les faire entrer dans le top 4 mondial en matière de ventes, et qu’ils ne soient plus distancés par leurs concurrents chinois, comme BYD. L’objectif était de mettre en commun les investissements nécessaires pour développer les véhicules électriques et leurs logiciels, ainsi que la conduite autonome, et cesser de perdre des parts de marché chinois.
Le rapprochement avait la bénédiction du puissant Meti, le ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie nippon, inquiet de voir des investisseurs étrangers s’intéresser à Nissan. Il aurait aussi pu inclure Mitshubishi. Renault, qui cède progressivement sa participation dans son partenaire, depuis qu’ils ont mis fin à l’« Alliance », espérait voir le cours de Bourse remonter à cette occasion.
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