Les Indiana Pacers ont conclu la finale de conférence Est à domicile face aux New York Knicks 125-108, samedi 31 mai, et affronteront, 25 ans après leur seule finale NBA, le Thunder d’Oklahoma City lors d’une série pour le titre inédite.
La ligue de basket nord-américaine va donc couronner une nouvelle équipe à l’issue d’une finale au meilleur des sept matchs qui débutera jeudi en Oklahoma, sur le parquet du MVP canadien Shai Gilgeous-Alexander. Les Pacers avaient perdu lors de leur seule présence à ce niveau en 2000 face aux Los Angeles Lakers et le Thunder, sacré en tant que Seattle SuperSonics en 1979, avait été défait pour le titre en 2012 par Miami.
Deux « petites » franchises vont donc se disputer le trophée Larry O’Brien, sans le lustre des historiques Los Angeles Lakers et Boston Celtics ou d’une mégapole comme New York, mais avec deux arènes bouillantes au soutien d’équipes emballantes et bâties avec intelligence.
Afin de s’offrir une chance de titre, les Pacers ont affirmé leur suprématie à l’Est : après avoir triomphé au tour précédent des Cleveland Cavaliers, ils ont évincé les Knicks 4-2 à l’issue d’une série intense qui a réveillé une rivalité née dans les années 1990.
« Pas l’heure de sabrer le champagne »
Indiana avait fait l’essentiel du travail en remportant les deux premiers matchs dans un Madison Square Garden hostile mais éteint à la fin de la première rencontre par un panier impossible d’Haliburton qui avait arraché une prolongation fatale aux locaux. Les Pacers avaient ensuite réussi à remporter sur leur parquet deux des quatre rencontres suivantes, imprimant un rythme fou en attaque notamment.
« Nos joueurs ont décidé que ce serait un match à notre image, avec du rythme, on a continué à accélérer, a apprécié le coach, Rick Carlisle. Ils ont su répondre, on a mené de 15 points, c’est tombé à 9, ça a été des va-et-vient entre deux équipes résilientes. » « C’est la 6e fois que je vais participer à une finale NBA, trois comme joueur [entre 1984 et 1987 avec Boston], une comme assistant [avec Indiana en 2000] et ma deuxième comme coach [champion avec Dallas en 2011], je sais qu’il n’est pas encore l’heure de sabrer le champagne », a prévenu Rick Carlisle.
Samedi, le Camerounais Pascal Siakam a été le meilleur marqueur de la partie avec 31 points, à 10 sur 18 au tir, 5 rebonds, 3 passes et 3 contres. L’ailier-fort âgé de 31 ans, champion avec les Toronto Raptors en 2019, a été désigné MVP de finale de conférence Est. L’Américain Tyrese Haliburton a ajouté 21 points, 6 rebonds, 13 passes et 3 interceptions, se permettant notamment un dunk spectaculaire lors du 2e quart-temps.
Les Knicks de Jalen Brunson (19 points) et OG Anunoby (24 points) ont été plombés par leur maladresse de loin (9 sur 32 à 28,1 %) et par 17 pertes de balle qui ont nourri le jeu de transition des locaux. « On reste à la porte de notre grand objectif. On doit utiliser cela comme moteur de notre motivation et détermination pour travailler tout l’été pour franchir cette dernière étape », a annoncé l’entraîneur des Knicks, Tom Thibodeau.
Les deux formations sont restées proches avant la pause (58-54 pour Indiana) mais les Pacers se sont détachés dans le 3e quart-temps.