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Histoires Web mercredi, janvier 15
Bulletin

Les épaules enserrées dans un châle pâle et léger, Nayla Chidiac, grande brune élégante, nous conduit, dans son grand appartement du 7e arrondissement parisien, jusqu’à son cabinet. De grandes bibliothèques garnies de livres et de bibelots, un canapé chesterfield bleu clair pour nous, une chaise pour elle : le décor, cossu, jure quelque peu avec le sujet qui accapare cette docteure en psychopathologie et psychologue clinicienne spécialiste du trauma qui travaille depuis plus de vingt-cinq ans avec celles et ceux qui doivent vivre après avoir frôlé la mort. Le trauma, c’est « la rencontre avec le réel de la mort et la fracture de l’espace et du temps », pose-t-elle.

Cette définition, héritée du disciple de Sigmund Freud Sándor Ferenczi, lui a été transmise par l’un de ses mentors, le psychiatre militaire Louis Crocq. En 1995, à la suite de l’attentat de Saint-Michel, qui a fait huit morts et cent dix-sept blessés en plein Paris, ce spécialiste des névroses de guerre crée les cellules d’urgence médico-psychologique (CUMP) et demande à Nayla Chidiac, son élève, de le rejoindre en tant que thérapeute pour porter assistance aux rescapés et aux victimes de catastrophes.

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