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Histoires Web jeudi, janvier 9
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Nathan Bertet semble avoir pris au pied de la lettre le conseil de Marcel Duchamp selon lequel le véritable artiste de l’avenir « will go underground » – devra demeurer souterrain. Son atelier se trouve au sous-sol d’un immeuble d’habitation de Palaiseau (Essonne), à l’extrémité d’un couloir desservant les caves des habitants. Il est un peu plus grand que l’une de ces caves, mais guère plus, et évidemment privé de toute lumière naturelle.

Nathan Bertet s’y est installé durant la pandémie de Covid-19, alors qu’il était élève aux Beaux-Arts de Paris, dont il est sorti diplômé en 2023. Il paraît s’y trouver si bien que, quand on lui demande s’il ne songe pas à le quitter pour un atelier plus vaste et confortable, il écarte la suggestion. Il est vrai qu’il y jouit d’un calme complet, et que Palaiseau est son territoire. Il y est né en 1997 et il y trouve ses motifs. Car Nathan Bertet est peintre, ce qui ne rend que plus paradoxale son installation en ce lieu voué à la lumière électrique.

Sa pratique picturale n’est pas moins singulière. Nathan Bertet ne peint, pour le moment du moins, que des paysages de moyen ou, plus souvent, petit ou très petit format – il bénéficie, jusqu’au 11 janvier, d’une exposition à la galerie Jousse Entreprise, dans le Marais, à Paris. On y reconnaît les éléments caractéristiques de la région parisienne : zones pavillonnaires, barres d’immeuble, lambeaux de bois et de pelouses, ponts autoroutiers, ronds-points, tunnels, cours d’eau canalisés. Lampadaires, barrières et tout ce que l’on nomme mobilier urbain y abondent.

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