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Histoires Web vendredi, janvier 17
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C’est le dernier mot à la mode : « immersif ». De préférence accolé à un autre vocable en vogue : « expérience ». Les deux servant à désigner à peu près tout et n’importe quoi : le parc d’attractions du Puy du Fou, les ballets d’images du collectif japonais TeamLab, une installation hypnotique de l’artiste James Turrell, les expéditions de réalité virtuelle (VR), la réalité augmentée, comme les fresques lumineuses (mapping vidéo) sur les églises. Sans oublier l’Atelier des lumières, à Paris, dont les projections à 360° font le plein depuis 2018, avec plus de 1 million de visiteurs chaque saison.

Impossible de méconnaître ces dispositifs low- ou high-tech, à la croisée de la culture et du divertissement, dont l’expansion s’est accélérée depuis le Covid-19. Le patrimoine ne s’est pas fait prier. Spécialiste des sons et lumières dans les églises et les cathédrales, Luminiscence a son carnet de commandes rempli. « On est accueilli à bras ouverts par les villes, mais aussi par le ministère de la culture, car on s’occupe de tout et on reverse 5 à 10 % de nos recettes à la restauration du patrimoine », fait valoir son cofondateur Romain Sarfati, qui s’apprête à habiller, à partir du vendredi 24 janvier, la cathédrale de Rouen. Les beaux monuments, qui impressionnent déjà par leurs volumes et leur histoire, ont-ils vraiment besoin de colifichets ? « Le numérique est dans nos vies, c’est un fait. Les enfants ont besoin de ce truchement et ce n’est même pas une question d’addiction », concède Marie Lavandier, présidente du Centre des monuments nationaux.

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