C’est une discrète révolution, mais de taille chez les Ecologistes. Une furtive remise en cause de la sacro-sainte règle de « subsidiarité », souhaitée par la secrétaire nationale Marine Tondelier. Fédéraliste revendiqué, le parti laissait jusqu’à présent ses échelons locaux être décisionnaire sur les stratégies d’alliances lors des élections municipales, mais compte bien changer la donne pour le scrutin prévu en 2026.
Une main tendue, aussi, à La France insoumise (LFI), qui ne cesse de plaider pour un accord national avec les Ecologistes, au grand dam des socialistes. Eux espèrent plutôt un accord au cas par cas. Si les Verts acceptaient de soutenir des candidatures « insoumises » dans certaines villes, et notamment Montpellier, Toulouse ou encore Roubaix (Nord), le mouvement de Jean-Luc Mélenchon pourrait rendre la pareille en leur laissant la tête de liste dans d’autres municipalités. Une information révélée par Libération le 22 mai et que la direction des Ecologistes s’était empressée de démentir dans un premier temps.
La secrétaire nationale écologiste va bien proposer cette révision réglementaire au prochain congrès fédéral, le « parlement du parti », le 15 juin. Dans un document interne consulté par Le Monde, version non définitive de cette refonte, la direction écologiste veut donner à son bureau politique la responsabilité de mener les négociations des alliances dans « les villes de plus de 100 000 habitants ». Un chiffre encore en débat selon plusieurs sources internes : de plus petites villes, de l’ordre de quelque 50 000 habitants, pourraient être concernées aussi.
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