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Candidate à la mairie de Paris en 2026, la ministre de la culture, Rachida Dati, a plaidé, vendredi 4 juillet, pour l’union de la droite et des macronistes dans la capitale en vue des municipales, aux côtés de son collègue Renaissance, Benjamin Haddad. A neuf mois du scrutin, il n’est cependant pas acquis que les macronistes se rangent d’un bloc derrière Mme Dati, dont la personnalité et la ligne divise au sein du camp présidentiel.

Le parti n’a pas encore défini sa stratégie pour la capitale, alors qu’une frange des militants, notamment dans le noyau historique, pourrait soutenir l’autre candidat du bloc central Pierre-Yves Bournazel (Horizons) qui a lancé sa campagne début juin. Une décision doit être prise d’ici à la fin de l’été sur le sujet.

« Les Parisiens ont envie d’alternance, ils veulent que ça change. Alors si on perd demain, ce sera de notre faute car on se sera saboté », a juré Mme Dati devant quelques dizaines de militants Les Républicains (LR) et Renaissance, au petit matin dans un café du 16arrondissement. « On a une responsabilité d’union. On a un socle idéologique commun », a-t-elle insisté. A ses côtés, le ministre des affaires européennes, Benjamin Haddad, a acquiescé, martelant deux mots, « rassemblement » et « unité », et dénonçant « le sectarisme ».

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« On n’a aucun intérêt à s’entraver »

Même si cette ex-ministre de Nicolas Sarkozy jure « loyauté et reconnaissance » éternelles à Emmanuel Macron, qu’elle a rejoint par surprise au début de l’année 2024, il subsiste des inimitiés de la campagne à couteaux tirés qu’elle a menée en 2020 contre la candidate du camp présidentiel, Agnès Buzyn.

Sans compter les affaires judiciaires qui lestent la candidature de Rachida Dati. La cour d’appel de Paris a notamment rejeté fin juin la requête de Rachida Dati, qui demandait l’annulation du réquisitoire définitif du Parquet national financier (PNF) réclamant qu’elle soit jugée pour corruption et trafic d’influence, aux côtés de l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn.

Mais flotte l’idée dans les rangs du camp présidentiel que Mme Dati a déjà obtenu l’aval d’Emmanuel Macron. Dans des extraits sonores diffusés début juin par France 2, la ministre de la culture affirme, notamment à des élus parisiens LR, avoir eu « l’assurance » du président d’être la « candidate unique » à Paris.

« Rachida est une warrior [combattante] », a déclaré vendredi M. Haddad pour qui celle qui a été élue à trois reprises maire du 7arrondissement « est la mieux placée » au sein du « socle commun » pour 2026. La ministre de la culture a, elle, affirmé « parler et voir très régulièrement » le secrétaire général de Renaissance, Gabriel Attal. « On n’a aucun intérêt à s’entraver », a-t-elle insisté.

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Elle a plutôt réservé ses attaques pour un autre membre LR : le sénateur Francis Szpiner, candidat à l’investiture du parti de droite pour les municipales. « Il est fébrile », « dans l’attaque et la surréaction », a raillé Mme Dati.

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Le Monde avec AFP

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