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Histoires Web jeudi, mai 22
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Roger Martelli est historien, ancien membre du Parti communiste français (PCF) et spécialiste de l’histoire du communisme. Il explique pourquoi la double concurrence de La France insoumise (LFI) et du Rassemblement national (RN) est un enjeu redoutable des municipales de mars 2026 pour le PCF.

Que reste-t-il du communisme municipal ?

Il demeure probablement un attachement à une histoire. Mais l’originalité de ce qui a fait le communisme municipal – les équipements sportifs, culturels, les crèches, les colonies de vacances, etc. – s’est atténuée. Tout le monde fait à peu près la même chose aujourd’hui. Quant au nombre de communes, il est aujourd’hui quelque part entre 630 et 660. A la Libération, le PCF, très implanté dans les structures de la Résistance, contrôle quelque 2 000 communes. En 1977, dans la foulée de l’union de la gauche, il en dirige près de 1 500, soit 8,5 millions d’habitants.

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Dès sa création, en 1920, le PCF s’est implanté dans les territoires marqués par une tradition républicaine radicale, comme l’Allier ou le Puy-de-Dôme, mais aussi dans les périphéries populaires d’urbanisation des grandes villes. Et ce second champ d’expansion donne sa couleur au communisme municipal. C’est un type de gestion très marqué par l’attention à la demande sociale. Et, alors que les ouvriers occupent une place de plus en plus importante dans la société, les communes communistes offrent une dimension politique à cette expansion. C’est un lieu de sociabilité populaire, là où une population ouvrière peut s’exprimer et affirmer sa dignité d’accéder aux responsabilités politiques.

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