C’est le retour du septennat. Enfin, peut-être. Et pas pour le président de la République, dont le mandat a été de sept années de 1873 à 2002. Les maires élus lors des municipales de mars 2026 n’entameront peut-être pas une mission de six ans, comme le prévoit l’article L227 du code électoral, mais de sept. L’année 2032, terme du mandat, sera en effet monopolisée par une présidentielle et, peut-être, des législatives.
D’où l’idée, qui prospère, de décaler le scrutin de 2032. Ce ne serait pas la première fois. En 1995, les municipales ont été reportées de mars à juin, du fait de la présidentielle. Elles l’ont également été de mars 2007 à mars 2008 pour la même raison. En 2020, en pleine crise sanitaire, c’est le second tour qui a été reporté de trois mois.
« Oui, cette question de la “percussion” entre les élections en 2032 se pose », a reconnu le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, auprès de Ouest-France, début avril. Les municipales, a-t-il poursuivi, pourraient être organisées « à l’automne 2032 » ou en mars 2033. Mais, « pour l’instant, la question n’est pas tranchée », a prévenu M. Retailleau, estimant que « la solution du
décalage d’un an est sans doute la solution la plus probable ». Officiellement, la question n’est cependant pas à l’ordre du jour place Beauvau. L’échéance apparaît lointaine, et les services se concentrent sur l’organisation du scrutin qui vient, celui de 2026.
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