Municipales 2026 : dans l’Aude, l’offensive ciblée du RN sur les cités emblématiques

La ville n’avait pas été choisie au hasard. Après Perpignan en 2024, c’est à Narbonne (Aude) que s’était tenu, en 2025, le traditionnel rassemblement du 1^er-Mai du Rassemblement national (RN). Avec plusieurs objectifs alors affichés, dont celui de « prendre des mairies dans une région et un département qui nous sourient », selon les mots de Marine Le Pen.

Dans l’Aude, avec trois députés élus en 2024, sur trois circonscriptions en jeu, « on veut poursuivre la dynamique et transformer les essais dans plusieurs villes », assure Maxime Bot, délégué départemental du parti d’extrême droite. A 30 ans, cet assistant parlementaire du député Julien Rancoule sera lui-même tête de liste à Limoux, la ville de 10 500 habitants connue pour son carnaval et sa blanquette, un vin pétillant. « Notre stratégie va se concentrer sur les grandes villes ou villages. On a fait des scores supérieurs à 55 % lors des législatives, on peut remporter certaines municipalités emblématiques », pense-t-il.

Dans l’un des départements les plus pauvres de France, encore traumatisé par les incendies ayant ravagé la région des Corbières cet été, du littoral aux communes rurales et jusqu’à la préfecture, Carcassonne, le RN entend « frapper fort ». Avec Narbonne, Gruissan, Lézignan-Corbières ou Castelnaudary, où, pour la première fois, une liste d’extrême droite sera en lice, c’est surtout vers Carcassonne que se portent les espoirs du RN. Désigné, dès le début de l’année, tête de liste pour les élections municipales de 2026, Christophe Barthès, élu dans la 1^re circonscription avec 61,44 % des voix face à Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste) en 2024, mène déjà une campagne intense.

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