Elle s’étonne que l’on s’étonne. Lundi 3 février, la maire d’Avignon, Cécile Helle, 55 ans, a annoncé à ses concitoyens par une longue lettre de trois pages qu’elle ne briguera pas un troisième mandat en 2026. « Cette décision correspond à un engagement que j’ai pris en 2014 », écrit celle qui, il y a onze ans, avait conquis Avignon à la droite, après trois mandats de l’UMP Marie-Josée Roig.
« Je ne suis pas la seule maire à avoir fait ce pas de côté », rappelle, deux jours plus tard lors d’un point presse, l’ancienne députée socialiste. Depuis sa victoire municipale, cette géographe de formation a systématiquement refusé toute autre fonction, y compris d’intégrer le gouvernement Barnier. Elle dit craindre le « mandat de trop » et promet que sa carrière politique s’arrêtera en 2026.
A Avignon, la décision de Mme Helle a fait l’effet d’une bombe et ouvre tous les possibles dans l’une des rares grandes villes du Sud-Est pilotée par la gauche. « Je la croyais déjà en campagne. Son agenda 2025 est plein d’inaugurations et semblait taillé pour l’amener directement jusqu’à l’élection », témoigne l’écologiste Jean-Pierre Cervantes, qui fut son adjoint en 2014 puis un adversaire en 2020. « Elle tient ses engagements, ça l’honore. Mais nous avons été tous surpris », souligne Thierry d’Aigremont, le responsable du Rassemblement national dans le Vaucluse. « Pour moi, elle était déjà réélue », souffle Philippe Pascal (divers gauche), que Cécile Helle a soutenu aux législatives de 2024.
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