Les boucles Telegram se sont animées dès l’aube. Des petits groupes tentaient de se réunir pour appliquer le mot d’ordre de la journée : « Bloquons tout ». Mais des portes du périphérique aux dépôts de bus de la RATP dans la capitale, des ronds-points aux infrastructures de transports partout en France, les manifestants se sont très vite heurtés au déploiement des forces de l’ordre. Le jour n’était pas encore levé que les grenades lacrymogènes pleuvaient déjà pour contrer toute tentative de blocage. 80 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés, selon le ministre de l’intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau.
La France ne s’est pas retrouvée bloquée ni à l’arrêt, mercredi 10 septembre. Pour autant, de nombreuses actions ont eu lieu toute la journée partout dans le pays, avec des rassemblements d’ampleur dans certaines villes. Le ministère de l’intérieur a recensé 550 rassemblements sur la voie publique et 262 blocages, réunissant quelque 175 000 personnes à travers la France. La CGT annonce pour sa part 250 000 manifestants. Au total, 473 interpellations ont été effectuées, dont 203 à Paris, et 339 personnes ont été placées en garde à vue, dont 106 dans la capitale, selon le ministère de l’intérieur
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