Le supplice infligé depuis vingt et un mois aux habitants de la bande de Gaza tient dans un document vertigineux de 1 227 pages. Publié le 24 juin par le ministère de la santé de l’enclave côtière, il comptabilise les noms des Palestiniens tués par l’armée israélienne depuis l’attaque terroriste menée par le Hamas, le 7 octobre 2023. Ou du moins ceux qui ont été reconnus comme tels à la date de publication de la liste.
On y trouve des noms connus, comme celui de Fatima Hassouna, photojournaliste de 25 ans et héroïne du documentaire Put Your Soul on Your Hand and Walk, projeté au Festival de Cannes ; et celui de Hossam Shabat, reporter d’Al-Jazira âgé de 23 ans, qui couvrait les bombardements israéliens dans le nord de l’enclave. Et puis, il y a tous les autres, les anonymes du carnage.
En tout, 55 202 morts sont recensés, avec leurs nom, date de naissance, âge, sexe et numéro de carte d’identité. La précédente liste, qui datait du 16 septembre 2024, comprenait 34 344 noms. Ce travail est considéré comme fiable par les Nations Unies. Les agences onusiennes citent régulièrement les chiffres du ministère de la santé de Gaza dans leurs rapports.
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