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A quoi joue la plateforme australienne de vidéos Kick.com ? La discussion en visioconférence, jeudi 21 août, entre ses représentants et ceux de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) avait semblé rasséréner ces derniers.

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Trois jours après le décès, lors d’un live streaming (une diffusion en direct), de Raphaël Graven alias « Jean Pormanove » ou « JP », la plateforme avait, en effet, semblé faire preuve d’esprit de responsabilité. Auprès de l’Autorité, disposée à donner du crédit à sa promesse, elle s’était notamment engagée à « revoir l’ensemble de ses procédés en matière de modération des contenus, de définition de ses conditions générales d’utilisation et de protection des mineurs ».

Dès la nuit de jeudi à vendredi pourtant, les utilisateurs de cette plateforme à la notoriété jusqu’alors confidentielle avaient de nouveau accès à la chaîne « jeanpormanove », sur laquelle les près de 200 000 abonnés du streameur ont assisté aux violences et sévices que le quadragénaire y subissait. Au grand dam de l’Arcom, qui, après l’envoi d’un mail et dans l’impossibilité d’interrompre d’autorité cette nouvelle mise à disposition de la chaîne, n’a pu que réprouver cette provocation. Dans un nouveau communiqué, publié vendredi midi, l’Autorité « condamn[e] avec force la décision de Kick.com de lever le blocage de la chaîne » et rappelait ses dirigeants à leur responsabilité. Dans l’après-midi, la requête « jeanpormanove » se soldait de nouveau sur un échec.

Pour justifier le retour de la diffusion de la chaîne, détaillait l’Arcom, « Kick.com explique que c’est pour elle le seul moyen de répondre aux demandes du régulateur et l’ensemble des parties prenantes [ministères et OFAC], qui ont exprimé le souhait d’accéder aux contenus audiovisuels de la chaîne “jeanpormanove” afin de mettre à jour d’éventuels manquements commis par la plateforme dans la modération de ses contenus ».

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Un argument dont l’Arcom ne se satisfaisait pas, « la mise à disposition des autorités » de ces enregistrements ne justifiant pas, de son point de vue, cette nouvelle exposition aux yeux du public. Si celui-ci devait se prolonger, l’Autorité promettait d’examiner « toutes les possibilités d’action » pour obtenir leur interruption.

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