Mains ouvertes ou jointes, agenouillés ou debout, des fidèles se sont recueillis dans la cathédrale métropolitaine de Buenos Aires, lundi 21 avril, après avoir appris la mort, à l’heure du réveil en Amérique du Sud, du pape François au Vatican. C’est à l’imposant autel doré de cette cathédrale que celui qui s’appelait Jorge Bergoglio célébrait la messe comme archevêque de la capitale, avant de rejoindre le Vatican, en 2013. « Le pape souhaitait la paix pour tout le monde. (…) Il nous a tant appris à aimer », a énoncé l’officiant, alors que plusieurs cérémonies ont été organisées en l’honneur du pape dans la cathédrale, situé à deux pas du palais présidentiel.
A l’entrée, Leonardo Bazzani, 45 ans, dépose un baiser sur un crucifix. « Je ressens une très grande tristesse, de la douleur, un vide », rapporte cet agent de voyages, la voix lasse. « C’était l’un des nôtres, simple, ouvert. Même quand il est devenu pape, il a maintenu sa spontanéité et son humour », confie ce catholique qui salue l’homme d’Eglise et de terrain. Archevêque, Jorge Bergoglio refusait les dorures de sa fonction, arpentait les rues de Buenos Aires et encourageait la politique des « prêtres des bidonvilles », à savoir leur installation sur place, au plus près de la vie démunie des fidèles.
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