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Histoires Web mercredi, janvier 8
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Certaines choses ne changent pas. Quelle fin de carrière Jean-Marie Le Pen pouvait-il espérer si ce n’est une sortie de scène entourée de soufre ? Comment clore soixante ans d’une vie politique émaillée de provocations et de déclarations tonitruantes sans une dernière saillie douteuse ? Avril 2015. Jean-Marie Le Pen est encore président d’honneur du Front national. Sa présidente de fille vient de réaliser de très bons scores aux élections départementales avec une forte poussée dans plusieurs préfectures. Un résultat qui vient compléter les succès aux municipales et aux européennes de l’année précédente. L’opération de dédiabolisation menée par Marine Le Pen fonctionne. Rien ne semble arrêter la progression du Front. Rien, sauf Jean-Marie Le Pen.

Ainsi, d’abord lors d’un entretien sur BFM-TV puis dans les colonnes de Rivarol, hebdomadaire antisémite et pétainiste, Jean-Marie Le Pen réitère ses propos de 1987 sur les chambres à gaz, « point de détail de la seconde guerre mondiale ». Pour Marine Le Pen, c’est la provocation de trop.

Une rupture réelle et irréversible

La sanction ne se fait pas attendre. Jean-Marie Le Pen est suspendu de ses fonctions, sa photo est retirée du site Internet du parti qu’il a cofondé en 1972. La crise est profonde et la rupture réelle. Les deux Le Pen ne s’adresseront plus la parole. Marine Le Pen estime que son géniteur « veut nuire au Front national ». Le Pen père, lui, va jusqu’à renier sa fille, affirmant qu’il a « honte qu’elle porte son nom ».

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