Un deuil de neuf jours au Vatican, l’exposition du corps dans la basilique Saint-Pierre, un rite funéraire simplifié puis l’attente d’une fumée blanche s’échappant de la chapelle Sixtine. Les jours qui suivent la mort du pape François sont écrits mais l’héritage d’un pontificat empreint d’une volonté réformatrice continuait d’interroger la presse internationale, mardi.
A Rome, La Repubblica érige François en dernière pierre d’un trio papal, après Jean-Paul II et Benoit XVI : « Wojtyla l’âme, Ratzinger l’esprit, Bergoglio le cœur. » Un souverain pontife qui, en s’éloignant du faste de la chaire de Saint-Pierre pour se rapprocher « des humbles, des petits, des faibles, des “esclaves” », a marqué une rupture dont les signes ont été instantanés lors de sa première apparition à la loggia de Saint-Pierre : « une salutation laïque et familière, pas du tout solennelle ou rituelle » d’un homme issu « d’un christianisme fortement lié à la vie du peuple plutôt qu’aux formules et aux préceptes de l’Eglise », se remémore Ezio Mauro, ex-directeur du deuxième quotidien italien. Surtout, un nom de règne inédit qu’il se choisit en référence à « l’ami des pauvres », saint François d’Assise. En somme, « un projet de rupture » pour un pape « réformateur qui a donné un cœur à la crise de la modernité ».
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